Publié le 11 octobre 2023
La Métropole Aix-Marseille-Provence est un territoire concerné par le contentieux européen relatif au non-respect des normes sur la qualité de l’air. L’enjeu de l’amélioration de la qualité de l’air sur la Métropole AMP est donc fort en raison du nombre important de populations exposées à la pollution de l’air par le dioxyde d’azote et les particules fines.
A titre informatif, en 2019, près de 30 000 habitants de la Métropole AMP vivent dans des lieux où la valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine pour le NO2 est dépassée (40 µg/m3). Pour les particules (PM10 et PM2.5), même si les valeurs limites ne sont plus dépassées que ponctuellement, les populations sont tout de même exposées de façon chronique au dépassement des Lignes Directrices de l’OMS (LD OMS) pour ces polluants. La quasi-totalité de la population métropolitaine est exposée au dépassement de ces lignes directrices pour les PM10 (15 µg/m3) et les PM2.5 (5 µg/m3).
Parmi les différentes sources d’émissions de polluants atmosphérique, le transport routier est un secteur majeur de pollution de l’air, notamment sur les axes routiers structurants du réseau métropolitain (autoroutes, routes nationales et départementales à caractéristiques autoroutières) autour desquels les riverains sont fortement exposés. AtmoSud se propose d’apporter un diagnostic de la qualité de l’air au regard des flux routiers et des populations exposées avec des éléments de compréhension objectifs pour caractériser les sections à enjeux. Sur ces sections identifiées comme pertinentes pour un abaissement des vitesses ou encore de réduction des trafics, des scénarios sont testés afin d’évaluer les gains de ces mesures en termes de qualité de l’air.
Ces éléments de qualité de l’air viendront alimenter les connaissances de la DREAL PACA et de la DDTM 13 qui suivront conjointement l’étude. A partir des résultats obtenus parmi les différents scénarios testés, l’ambition de la DREAL PACA est de disposer d’une doctrine commune à l’échelle régionale, sur le territoire des trois métropoles - Marseille, Nice et Toulon – afin de nourrir la stratégie des services de l’Etat, relative à la limitation des vitesses sur le réseau routier national.