Décembre 2020 Décembre 2022
Métropole Aix-Marseille-Provence
Partenaires
Pourquoi cette étude ?
La Métropole Aix-Marseille-Provence est un territoire concerné par le contentieux européen relatif au non-respect des normes sur la qualité de l’air. L’enjeu de l’amélioration de la qualité de l’air sur la Métropole AMP est donc fort en raison du nombre important de populations exposées à la pollution de l’air par le dioxyde d’azote et les particules fines.
A titre informatif, en 2019, près de 30 000 habitants de la Métropole AMP vivent dans des lieux où la valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine pour le NO2 est dépassée (40 µg/m3). Pour les particules (PM10 et PM2.5), même si les valeurs limites ne sont plus dépassées que ponctuellement, les populations sont tout de même exposées de façon chronique au dépassement des Lignes Directrices de l’OMS (LD OMS) pour ces polluants. La quasi-totalité de la population métropolitaine est exposée au dépassement de ces lignes directrices pour les PM10 (15 µg/m3) et les PM2.5 (5 µg/m3). Ces lignes directrices pourraient devenir dans les prochaines années le nouveau standard de la valeur limite, d’où l’intérêt de tenir compte de ces seuils en termes de caractérisation des expositions (annexe 1).
Parmi les différentes sources d’émissions de polluants atmosphérique, le transport routier est un secteur majeur de pollution de l’air, notamment sur les axes routiers structurants du réseau métropolitain (autoroutes, routes nationales et départementales à caractéristiques autoroutières) autour desquels les riverains sont fortement exposés.
L’Etat est sensible à ce constat et souhaite répondre efficacement aux demandes des élus et collectifs d’un abaissement des vitesses règlementaires pour améliorer la qualité de l’air et réduire le bruit.
AtmoSud se propose d’apporter un diagnostic de la qualité de l’air au regard des flux routiers et des populations exposées avec des éléments de compréhension objectifs pour caractériser les sections à enjeux. Sur ces sections identifiées comme pertinentes pour un abaissement des vitesses ou encore de réduction des trafics, des scénarios sont testés afin d’évaluer les gains de ces mesures en termes de qualité de l’air.
Ces éléments de qualité de l’air viendront alimenter les connaissances de la DREAL PACA et de la DDTM 13 qui suivront conjointement l’étude. A partir des résultats obtenus parmi les différents scénarios testés, l’ambition de la DREAL PACA est de disposer d’une doctrine commune à l’échelle régionale, sur le territoire des trois métropoles - Marseille, Nice et Toulon – afin de nourrir la stratégie des services de l’Etat, relative à la limitation des vitesses sur le réseau routier national.
Les objectifs
La méthodologie proposée vise prioritairement à apporter des connaissances et des analyses nouvelles et étayées sur la thématique de l’amélioration de la qualité de l’air, en lien avec l’abaissement des vitesses réglementaires sur le réseau routier structurant.
Pour apporter des connaissances supplémentaires à la DREAL sur les actions à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l’air à proximité du réseau routier structurant, d’autres mesures sont proposées et seront étudiées au même titre que l’abaissement des vitesses règlementaires. Ce travail permettra de définir pour chaque section, la mesure la plus adaptée pour l’amélioration de la qualité de l’air.
Le projet est découpé en 4 actions structurantes afin de répondre aux objectifs :
- Poser le diagnostic le plus juste afin d’identifier les sections routières du réseau structurant où il est prioritaire d’apporter des actions
- Définir les différents scénarios qui seront étudiés ainsi que de récupérer les données nécessaires à leurs études et le cas échéant, à formuler les hypothèses les plus justes
- Mettre en œuvre les méthodes d’évaluation de l’impact des scénarios sur la qualité de l’air
- Analyser et synthétiser les différents résultats afin d’identifier la mesure la plus adaptée à chacune des sections pour améliorer la qualité de l’air
Les moyens mis en oeuvre
Les ambitions de ce projet s’appuieront dans un premier sur la quantification des émissions de polluants issues des transports routiers, via le module routier de l’outil PRISME développé par SynairGie pour ensuite avoir des éléments consolidés pour faire de la dispersion de polluants. Cela permettra par la suite d’identifier les populations exposées aux lignes directrices de l’OMS pour les NOx, PM10 et PM2.5.
En savoir plus, contactez :
M. Julien POULIDOR